L’espace n’est pas un et pourtant. Multiple, constitué d’autant de formes qui s’établissent en fonction des relations unipersonnelles et interpersonnelles que nous tissons, l’espace se constitue par accumulation au sein d’un environnement en constante modification.

Espace de dialogue, de rencontre, superposition d’espaces, lointains convoqués, espace mémoriel et traversé, espace de distances symboliques et imaginaires, l’espace est une matière modelable à l’infini, dans la multiplicité des possibles.

En convoquant pour le consacrer des temps et des éléments dont les mises en relation fortuites ou au contraires suivant des déterminations que nous décidons, l’espace peut alors être apprécié dans sa densité dès lors appréhendé, arpenté, habité, de toute notre présence sans pour autant le saisir, le contenir ou qu’il devienne une limite.

Un espace en devenir qui est toujours pour demain, qu’on ne détient ou alors pour toujours, dans la juste temporalité de sa consécration individuelle ou collective.

Il s’agit pour chacun de déterminer quelles relations nous voulons établir avec l’environnement proche ou lointain qui constitue l’univers à l’échelle de notre existence. Questionnant notre habitabilité par les relations inter, intra et infra personnelle que nous établissons avec la temporalité d’un espace à partager enfin.