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Une transmutation par l’invasif
Christophe Vixouze
Artiste-Auteur, Plasticien-Poète
Disciplines de recherche : Poésie performative et pluridisciplinarité artistique
Mots-clés : Transmutation, envahissement, co-évolution, adaptation
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Interroger la notion du ‘bâti-moine’, aux fins d’en muter le mot et l’élargir vers un champ exploratoire. La transformation actée des relations entre la nature et l’activité humaine attenante. Ce qui envahit, occupe l’espace.
Tout ce qui génère un champ de force ingéré collectivement. Toute perturbation d’ordre invisible, voire certaines ondes du spectre électromagnétique s’avérant nuisibles, imprègnent, parasitent sans limite, corps et âmes.
Face à un insidieux constat génocidaire perpétré par des lobbies sur le vivant. Entre le pack de produits phytosanitaires et la tolérance admise ou destructive du végétal ou des vertébrés. Il est frappant d’observer les insectes…face à la toxicité généralisée, subie.
Quelles sont les limites à ce débordement colonisateur ? Il en va ainsi des plantes ou animaux importés.
Le Codex-Com de Mars
La recherche s’articule avec une installation, une écriture et des temps performatifs. Plusieurs thématiques rejoignent la particularité territoriale. La transmutation reliée à l’envahissement d’objets physiques et invisibles. Elle s’y présente ici ramifiée, un corps de texte témoigne d’une poétique concrète, une sorte d’énumération sursaturée. Des actions-lectures pluri-factuelles viennent le ponctuer. L’environnement et la restitution invite à approfondir par captation d’idées les préoccupations que l’artiste exerce au jour le jour.
La représentation textuelle ici placée fait montre par irrigation, de l’envahissement et des incohérences produites sur le vivant. Elle s’étire par évocation analogique sur des domaines multiples. Une installation qui référence, dit, informe, sature. Une poésie de l’urgence face à un monde qui évolue dans une aire instable.
Cette notion de « bâti-moine » pour s’extraire du vocable habituel, envahit toute les manifestations terrestres, irrigue. Elle navigue sur le terrain d’une notion vague. Qu’est-ce qu’induit, transporte la transmission informationnelle ? Un héritage collectif est-il accepté de manière consentie ?
L’installation se présente sous l’aspect de ces ramifications. Elle propose un constat et le questionne. Parmi les toxiques de l’insidieux mais également cible leurs conséquences planétaires. À l’idem d’une pollinisation entomophile, quand nous sauverons-nous du pouvoir expansionniste, irresponsable, face au débordement tant physique que mental ?
D’où la respiration formelle graphique et rythmique des grand-lais exposés. Face à soi et face au monde, ou face à une logique ‘trans-vahissante’. Une Action-Lecture performative en jalonne le temps résidentiel et vient compléter les éléments installés.
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En interrogeant les processus d’invasion et transmutation, l’artiste rejoint l’une des problématiques contemporaines géo-trans-locales d’un territoire. Les résultantes sur les plans physiques et environnementales impactent le quotidien et nourrit par capillarité le fond investigateur des supports de sa pratique.
Christophe Vixouze œuvre selon une approche pluridisciplinaire. Sa pratique quotidienne cible l’improvisation, elle-même fondée sur une maîtrise technique des médiums usités. Il oriente une partie de son activité vers la poésie expérimentale, avec des enregistrements sonores et des Actions-Lectures performatives publiques. La notion de Transmutation Métaphorique qu’il élabore au quotidien, axe sa recherche entre : matière, oralité ou écriture, via des supports dont l’hybridité qui s’en dégage détourne en le questionnant, l’art.
https://www.christophevixouze.com/